21 septembre : Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer

Siège de la Fondation
Vie sociale
Une résidente et une bénévole à l'Ehpad Alice Guy
Maladie d'Alzheimer : un autre regard

À l’occasion de la Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, le 21 septembre 2017, et alors que le nombre de personnes atteintes par la maladie continue de progresser(*), le COS porte un autre regard sur la maladie d’Alzheimer.

Considérer de manière globale les personnes accueillies


Depuis sa création, en 1944, l’association COS a choisi de considérer de manière globale les personnes qu’elle accueille. Une philosophie qui repose sur des principes humanistes, fidèles à l’esprit de son fondateur l’abbé Alexandre Glasberg, et qui inscrit le COS dans la lutte contre tous les facteurs d’exclusion qu’ils soient liés à l’âge, la maladie, le handicap ou la précarité.

Le COS place la personne, quelque soit son degré de dépendance, au centre de son action, dans le respect de sa dignité et de son intimité. Chaque personne accueillie a une histoire et des aspirations qu’il faut connaître et prendre en compte pour mieux l’accompagner. La famille, les proches sont accueillis avec le même souci d’échange et de compréhension pour définir ensemble le projet de vie, de soins et d’accompagnement de la personne.


 

Voir la personne par le biais de ses compétences


Aujourd’hui, près de 80 % des personnes accueillies dans les établissements et services du COS sont porteuses de troubles cognitifs, dus à la maladie d’Alzheimer ou à des pathologies apparentées.

Le COS accueille ces personnes âgées dépendantes selon des modalités répondant à trois types de besoins différents : l’accueil de jour, l’hébergement temporaire et l’hébergement permanent en Ehpad.


Basé sur la convivialité et le soutien aux capacités des personnes accueillies à travers les actes de la vie quotidienne, l’accueil de jour répond à deux demandes souvent sans réponse institutionnelle :

  • offrir un espace d’accueil ouvert le samedi,
  • accueillir non seulement des personnes en stade modéré mais aussi, avec un projet spécifique et certains jours de la semaine, des personnes en stade sévère qui sont en difficulté pour trouver une structure d’accompagnement.


Nous avons pour principe de voir la personne par le biais de ses compétences, et notre action comme un soutien à celles-ci.


De cette vision découle toute notre conception de :

  • L’accompagnement des personnes Alzheimer, basé sur une bonne compréhension des troubles et la mise en place de modalités relationnelles adaptées ; ce qui nous conduit à veiller à la limitation de prescriptions de neuroleptiques et à encourager une démarche basée sur la douceur relationnelle.
  • L’accompagnement des familles des résidents et le soutien régulier aux équipes du COS, organisés avec les psychologues référents dans chaque Ehpad. Cette action renforce la maturité professionnelle de nos équipes et permet au soin psychosocial de se développer dans nos établissements.
  • En découle également notre volonté de nous doter d’outils très concrets pour amplifier notre démarche, avec notamment une logique de formation des salariés sur l’accompagnement des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer et maladies apparentées (approche Montessori, Humanitude, etc.).


L’ensemble de notre démarche d’accompagnement repose sur cette vision positive de la personne et des actions que nous pouvons déployer à son égard, ainsi que sur la conviction profonde que les malades Alzheimer - quand on les considère par le biais de leurs compétences et qu’on adapte l’environnement matériel et relationnel à celles-ci - sont capables de s’inscrire comme des êtres de relation et de création jusqu’au bout de leur vie.

 


Porter un autre regard sur la maladie d’Alzheimer


Pour autant, nous sommes régulièrement confrontés au désespoir des familles, dans l’incapacité de voir leur proche autrement que par le biais de la perte, et à l’incrédulité de certains professionnels sur le maintien des capacités. Il était acquis, par ceux-ci, que l’on pouvait minorer les troubles du comportement par une attitude adaptée. Nous sommes en train de découvrir que nous pouvons soutenir les capacités restantes en interagissant avec les personnes différemment, dans l’environnement et dans l’activité. Nos pratiques, au sein de nos établissements, se transforment progressivement.


En 2020, chaque famille  française sera - statistiquement parlant - touchée par la maladie d’Alzheimer ou apparentée. Face à une telle prévalence, il nous semble nécessaire de permettre à tout un chacun de se forger des représentations positives et, par nos actions, de porter des messages autres qui participent, à une plus grande échelle, à la transformation des représentations dans le grand public.


Notre approche souhaite mettre en évidence de manière concrète que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont des êtres de relation jusqu’au bout et capables - quand l’environnement  relationnel et les supports de médiation sont adaptés - de rester créateurs de vie, d’échange et de beauté.

 

Enregistrement RTL sur la méthode Montessori Alzeimer : cliquez ici

 


(*) D’après la Fondation Médéric Alzheimer :
En 2015, 850 000 français étaient atteints par la maladie (40 % d’hommes et 60 % de femmes).
3 millions de personnes sont directement concernées.
75 % des malades vivent toujours à domicile.
225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.
En 2020, 1 français sur 4 âgé de 85 ans et plus sera touché.
En 2040, il y aura environ 2 millions de personnes malades.

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